photos du Maroc
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Rechercher Derniers commentairesau petit fils de m. anthian maurice, merci de confirmer cela et si loin et si ***** dans mon coeur que les larm
Par Anonyme, le 22.03.2025
je suis le petit-fils de maurice anthian et de son épouse odette, merci pour vos commentaires.
Par Anonyme, le 29.10.2024
le 13 juin 2024 je suis revenu a ifrane j'ai eu le bonheur de retrouver le pensionnat grosses émotions meme in
Par Anonyme, le 13.08.2024
si des anciens de cet internat,me lisent, écrivez moi ici..
Par Anonyme, le 29.04.2024
j'y étais..avec mon frère.a chaque fin de séjours,je pleurais car je ne partait pas..mr anthian me consolait u
Par Anonyme, le 27.04.2024
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Date de création : 10.12.2018
Dernière mise à jour :
07.06.2020
31 articles
ah, mes Amis,
Aujourd'hui j'ai retrouvéle gout comme je l'avais sans doute imprimé dans ma mémoire " gustative" en mangeant une soupe Marocaine " L'HARIRA" ( a la Française) mais prononcer son nom avec l'accent , cela n'a pas la meme résonance, (le connaisseurs apprécieront) je me suis régalé et l’espace d'un instant en fermant les yeux .....j'étais dans " Mon Maroc" , cette soupe typique et Historique en particulier en ce moment de Ramadan , nous allions en chercher a la Médina, parfois nous la mangions sur place! il arrivait que nous la faisions a la maison , bien voila un souvenir , une évasion de quelques mots pour me ramener dans le Pays qui ma vu naitre un 15 octobre 1943 ,,,,,bonne nuit a vous tous,
1er Janvier 2019
Ce matin, j'ai croisé, du regard, un vieil homme. Nous n'avons pas échangé un seul mot, mais j'ai ressenti un sentiment étrange, comme si nous nous connaissions depuis toujours.
Oh, il ne m'a rien dit mais dans ses yeux, je pouvais lire tant de choses. Ses yeux brillaient d'étonnement et d'interrogation avec un peu de mélancolie.
Ah, c'est curieux, nous avons le même âge, 75 ans! Je le trouve plus vieux que moi ! Si je pouvais matérialiser (la mémoire) je la représenterais comme un puzzle de 100 mille pièces réunies dans une boîte mal fermée qui chuterait du dessus d'une armoire.
Il faut donc les ramasser puis les trier, les rassembler pour recomposer au fur et à mesure des brides de souvenirs dans un premier temps, désordonnés.
On commence par faire le tour, comme si on voulait maintenir dans ce périmètre fermé la plus petite pensée, le moindre mot afin que rien ne nous échappe et petit à petit apparaissent des pans complets ou presque, car des pièces s'égarent dans les plus petits recoins.
Çà et là se dessinent les contours du premier chapitre « l'enfance ».
Je suis né au Maroc le 15 octobre 1943 dans une petite famille de neuf enfants, dans la ville de Rabat. Je pesais 5 kg à ma naissance, pas étonnant qu'on m'appelait bouffe tout, je finissais les plats de mes frères et sœurs.
J'étais froussard et très timide. J'ai combattu la frousse quand j'allais avec les pompiers à la piscine.
Vers 7 ans, je plongeais du 10 m. et allais chercher le mannequin au fond de la piscine.
J’ai vaincu ma timidité, en utilisant l'humour « déjà », qui devint pour moi, une seconde nature.
La maison familiale se trouve dans le périmètre de la caserne des pompiers où mon père Marcel exerce en tant qu'adjudant-chef. Il est né le 19 février 1911 (d'une famille native des Hautes-Alpes) en Algérie à Chateaudun-du-Rhumel. Il était entouré et recueilli par ses oncles avec sa mère, à la mort de son père. Il avait sept ans. Ces derniers, envoyés par l'Etat français pour développer la poste (P.T.T.) ont quitté l'Algérie pour poursuivre leur enseignement au Maroc avec mon père et sa maman...
C'était en 1918.
Je n'ai pas d'autres informations sur le comment mon père vécut jusqu'à ce qu'il rencontre ma mère (sa 2ème épouse).
De son premier mariage naquit Henri mon frère aîné (certains disaient demi-frère) mais pour moi, il fut un frère « entier ».
Avec ma mère Louise Botella, de parents déjà nés au Maroc et d'origine espagnole (province de Valencia) on ressentait les accents lors des discussions en famille avec l'apport de «s» dans presque chacun des mots. (phonétiquement SOS pour dire oui au lieu de ESSO) De leur mariage sont nés huit enfants dont votre serviteur.
Voilà donc le tableau (le puzzle) est en train de prendre forme. Quelques nouvelles pièces viennent de se rattacher et voilà qu’apparaît ma vie dans la caserne des pompiers !
Mon père, bien qu'illettré, ne sachant donc pas lire, mais nanti d'une intelligence remarquable était un « fin mécano ». Jamais je n'avais remarqué son illettrisme, il le dissimulait en invoquant souvent l'oubli de ses lunettes et nous faisait lire ce qu'il voulait comprendre ou entendre, que ce soit dans les journaux ou les livres techniques de mécanique pour des précisions de tels ou tels chapitres se référant à la panne moteur dont il était confronté. Cela ne l'a pas empêché d'être promu au grade d'adjudant-chef dans les années 50.
Son dévouement et sa bravoure lui valurent le respect de ses supérieurs et de ses hommes, au feu comme dans sa vie active et personnelle.
Lorsque je suis en manque de mots pour compléter un chapitre, je replonge dans ce regard et je découvre que nous avons de plus en plus de choses en commun. Comme sur un trampoline, je rebondis et me projette dans mon enfance, c'est encore un peu flou ! Mais il y a la caserne que j'essaie de dessiner dans ma tête, l'école du Chellah.
Notre tenue (à rayure vert et blanc) puis cet avion en jouet que j'ai tenu dans les mains, dont l'hélice se remontait avec un élastique. L'avion qui s'accroche dans un arbre, je grimpe pour le décrocher et pic, mon genou écorché. Quelques jours après infecté, d'où mon trajet avec une ambulance (ou une voiture) à l'hôpital. Le chauffeur me demande si le « jokari » est à moi (un jeu trouvé en réalité dans le véhicule). Je réponds« oui ».
Après les soins, je joue avec le jokari dans la chambre de l'hôpital, et ce qui devait arriver, arriva, la balle en mousse rebondit sur le mur et crac, la vitre de la fenêtre n'a pas résisté ! La suite, je ne m'en souviens pas.
Salé fut le théâtre d'un incendie particulièrement gigantesque où les pompiers venus en renfort de plusieurs casernes se relayaient, le feu avait pris dans un stock de liège, d'une usine de bouchons. Une fois les flammes éteintes, le plus difficile fut de neutraliser les braises au milieu de cette montagne qui se consumait de l'intérieur. Durant des jours, nous apportions à bicyclette les repas à notre père qui luttait contre l'incendie.
Autour de la caserne, se trouvaient les habitations des officiers et sous-officiers, le lieutenant Garcia, le capitaine Paris, le lieutenant Kodwicka, Ruiz, Barticioni, Chaix qui devint notre oncle (en épousant une sœur à ma mère), Gouteux, Mira, Lucioni et notre voisin direct Evain.
Une haie de bougainvilliers séparait notre jardin d'un chemin nous conduisant directement à l'esplanade qui descendait par paliers jusqu'à une large avenue longeant les remparts de la Médina (ville arabe).
La particularité de toutes les grandes villes, comme Rabat, est d'être composée d'une ville ancienne entourée de remparts, réunissant la Médina (pour la ville arabe) et le Melha (pour la ville juive). De nombreuses portes nommées « Bab » sont réparties tout autour des remparts comme « Bab El Had ».
Notre école s'appelait l'école du Chellah, l'esplanade nous donnait accès à l'école des Beaux-Arts où je passais de longues heures assis sur le rebord des grandes fenêtres, au travers desquelles j'admirais les artistes, peintres et sculpteurs... Peut-être que mon goût pour la peinture vient de cette époque ? Il a dû sommeiller de longues années et s'est réveillé à 63 ans. Comme quoi, rien ne se perd.
J'ai toujours cru qu'il existait une « Pensée Universelle » comme j'aime l’appeler, une sorte de message que chacun, de nous recevons de je ne sais où, que nous percevons plus ou moins, selon le degré émotionnel, l’humeur, la sensibilité, la disponibilité, dont nous nous trouvons. Alors nous réagissons, interprétons, avec nos compétences du moment et développons, ou pas !
C'est ainsi que je ressens l'instant « T », où un inventeur met en application un message ou un quidam développe un « Don ». Il vous est certainement arrivé de dire en découvrant une astuce présentée à la télé :
Ha ! J'y avais pensé !
Et si c'est un «don» lui arrive rarement seul, c'est ainsi que pour moi qui suis autodidacte, j'ai reçu trois dons (en fait 2 et demi), le premier celui de la peinture qui s'est dévoilé à 63 ans, le deuxième la possibilité de soulager les douleurs avec l'aide de la Vierge et le troisième, il me plaît de dire qu'il est arrivé incomplet : « l'écriture. »
J'adore écrire, surtout sous l'émotion et cela devient un exutoire en réponse, que ce soit à une agression verbale, physique ou psychologique. Après quelques jours, ça devient des pages spontanées d'écriture. Mais voilà, il manque l'orthographe ! Oui les fautes, je les invente (oui je sais j'en ai déjà parlé, hihihi) et cela m'a posé des soucis et a été un frein dans ma vie professionnelle.
Ma grande sœur Christiane a eu le bonheur de retourner sur place au Maroc et m'a fait part de son étonnement de revoir et remettre à la bonne échelle ce que nous avions inscrit dans nos mémoires et nos yeux d'enfants.
Exemple : Le grand hôtel qui existe toujours, est en réalité un bâtiment de trois étages que nous imaginions enfants immense, immense... !
La cathédrale Saint-Pierre, où avec mes frères et sœurs nous avons été baptisés et fait nos communions privées et solennelles est restée dans mon idée semblable à Notre Dame (Paris). Pour moi, dans mon cœur, elle reste «ma cathédrale» Saint-Pierre, même s’ils l'ont modernisée en ajoutant une façade à l'image de la Tour Hassan ! Mais bon, il reste pour nous chrétiens, peu importe la beauté de l'édifice, seule la symbolique nous va très bien !
Et la grande descente qui reliait le plateau de la cathédrale à notre habitation, n'a rien de vertigineuse, comme je le ressentais avec mes frères, juchés sur nos charrettes à roulement ou sur nos patins à roulettes.
Plus j'avance dans ce récit, plus j'ai envie de retourner voir tous ces lieux de mon enfance et les changements qui ont transformé « mon Maroc ». Je souhaite trouver des documents et photos de cette époque pour illustrer mon récit afin que mes enfants et petits-enfants puissent s'immerger dans ce que fut ma vie au Maroc et gardent ce ou ces livres car plus je progresse, plus les détails se bousculent et veulent s'inscrire et s'intercaler sur ces feuillets.
Je pense qu'il me faudra plus d'une année pour coucher sur le papier une vie riche et spéciale où j'ai parfois subi et souvent répondu à mes envies, mais c'est trop tôt pour développer cela maintenant (je suis encore dans mon enfance). Je retourne vers ce vieil homme qui m'est de plus en plus familier, voire attendrissant. C'est un peu comme dans un film.
Ah ! A propos, nous allions au cinéma «VOX», gratuitement, le propriétaire était un ami de mes parents (M. Pages). Nous nous installions sur les strapontins pour ne pas gêner ceux qui payaient leur place. La rue qui passait devant le cinéma montait jusqu'au plateau où la tour Hassan se dressait majestueusement, édifice historique avec ses jardins, ô combien symboliques de la culture marocaine.
Ah ! Les familles nombreuses, je me revois avec mes frères et sœurs assis en ligne le long du mur dans le couloir sur des coussins, nous goûtions, et nos verres étaient des boîtes de « lait Nestlé » dont le bord intérieur avait été maté pour ne pas être blessé (comme cela, fini les verres cassés !).
Une année, nous avons fait un aller-retour Rabat-Lyon, Lyon-Rabat. Le but était que mon père puisse faire tamponner le document «Vacances» pour toucher une somme qui pourrait financer en partie l’achat d'une nouvelle voiture. Nous voilà partis, mon père, ma mère, enceinte de Chantal (cela devait se situer en juillet 1953), Roger, Christiane, moi (Armand), Louisette, Dario, Annie (Suzanne)
Mon père était le seul chauffeur et conduisait la Traction Citroën 11 légère avec un strapontin au milieu, le trajet aller jusqu'à Tanger, la traversée via Gibraltar par le ferry, puis Cadix, Séville, Madrid, jusqu'à San Sébastien - Irun la frontière avec la France.
Certaines séquences se superposent et se confondent dans mon esprit. Après avoir discuté avec mon frère Roger et ma sœur Christiane, qui me relatent un bon nombre d'anecdotes, nous aurions fait trois voyages en France, alors que je n'en ai retenu qu'un seul, mais bizarrement, j'y associe pratiquement toutes ces péripéties en un seul et même voyage. Chacun de la fratrie, surtout les plus grands, rétabliront l'ordre et rigoleront avec des étoiles plein les yeux ou des larmes.
En Espagne, un après-midi où la fatigue commençait à se faire lourdement sentir, mon père profita du chahut des petits dans la voiture pour pousser une «hurlante» et simula une embardée. Il immobilisa la voiture sous les arbres bordant la route. Plus un mot, plus un bruit, que des chuchotements, puis soudain ma sœur qui voulait soulager sa vessie, descendit et revint vers nous avec un secret. Nous venions de nous garer le long d'un champ de fèves. Évidemment la bonne idée de mon frère Roger :
« C'est bon, cru avec du sel ! ».
Donc nous en avons consommé et même trop.
Après la sieste improvisée, mon père reprit la route et la nuit venue, nous arrêta dans une auberge pour dîner et dormir. Roger se distingua en mangeant deux douzaines de « Cholettas » (côtelettes d'agneaux) et les petits n'avaient plus faim et pour cause (les fèves). Nous rejoignons nos chambres mais dans la nuit, l'effet (kisscool) opéra et une chiasse carabinée que les grands maîtrisèrent en se rendant aux toilettes, mais pour les deux petits, ce fut l'incident. Et voilà, ma mère en train de laver les draps dans la baignoire.
Une autre fois, nous nous étions arrêtés faire quelques courses, dont un melon jaune (nouveau pour nous). Après le déjeuner sur l'herbe, nous entamions le melon, mais quand nous l'avons ouvert (il était vert), mon père nous dit :
On s'est fait… (disonsavoir) et le jeta.
La curiosité me fit approcher de ce melon «vert» et je trouvais qu'il sentait bon quand même ! Alors, je m'aventurais à le goûter du bout des lèvres et oh ! Surprise, il était très bon. Je criais aux parents :
« Il est sucré et il est très bon ! »
Croyez-moi, nous l'avons rincé et dégusté... Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences.
Mon père s'arrêtait de temps en temps pour les pauses pipi et pour dormir. Il fallait faire au plus vite pour rejoindre la France. Nous avons roulé et roulé (j'avais 10 ans).
Nous arrivâmes à Lyon chez notre tante « Cano » aux Clochettes, à Saint-Fons, qui nous accueillit avec amour. Il y avait nos cousins Yvon et Claude, d'une grande gentillesse et d'une grande disponibilité. Ils guidèrent mes parents pour les démarches administratives. Trois jours plus tard, nous rebroussions chemin en passant par Bourdeaux dans la Drôme pour récupérer ma grand-mère « mémé Anna » chez mon Oncle Georges Chaix et ma tante Claude « Clotilde. »
Il y avait un Hôtel où nous logions.
Un client en convalescence après une opération y séjournait également et on nous répétait sans cesse « chut, il y a un opéré ! » J’en avais peur, il faut dire que petit, j'étais plutôt froussard ! Bien sûr, il y aurait beaucoup de choses à dire, mais ce qui nous marqua le plus, ce fut une panne incroyable sur le chemin du retour en traversant l'Espagne après « Madrid », la barre de torsion (avant) avait cassé, donc la voiture s'affaissa à l'avant droit.
Après une réparation de fortune, mon père, très ingénieux, nous fit mettre tous empilés côté gauche et ainsi soulager le côté droit de la voiture jusqu'au garage le plus proche ! Mais, pas de pièces, pas de possibilité de continuer notre route avant six jours au moins ! Alors mon père pris la décision de faire le reste de la route, empilés côté gauche pour soulager l'avant droit. Nous avons fait ainsi tout le trajet du retour jusqu'à Rabat. Nous étions fourbus, mais le plus difficile fut pour ma mère et ma grand-mère.
Arrivés à Rabat, quelques jours après, mon père répara la voiture. Il fallut un deuxième voyage en 1956 mais curieusement, je superpose les deux voyages et n'arrive pas à faire le tri des anecdotes survenues et une grande confusion. Mais bon, en 1958, après avoir touché la prime de vacances, mon père put acheter la Peugeot 203 familiale.
Dans cette aventure et à 8 ans et 10 ans, je n'ai pas eu le temps d'apprécier la France et je n'ai rien retenu de bien, surtout chez ma tante Cano où les toilettes étaient comme dans la parodie de la chanson de Cabrel (par Laurent Gerra) la cabane au fond du jardin. On n'y allait pas la nuit !
Reconstituer un tel puzzle n'est pas évident, ce qui ajoute des troubles dans mon récit, c'est que j'ai vécu une partie de ma jeune existence en pension. Non pas par punition, mais dans une grande famille, il faut ménager la santé de la mère et lui laisser le temps de faire grandir les frères et sœurs qui arrivent à un rythme de 18 à 36 mois. A part le « Jardin de Soleil », ma première pension à Salé, qui se situait non loin de notre maison, il y a eu une nouvelle pension « Ifrane. »
Ifrane est une belle station de sports d'hiver où la neige reste longtemps. Le village se trouve dans le Moyen Atlas. Très caractéristique par son architecture de montagne, ses pistes de ski et ses forêts où les cèdres se dressent majestueusement. Nous ramassions des pivoines pour décorer les salles de lecture et de repas.
A l'entrée du village, un lion en pierre accueille les visiteurs et à la sortie, une source et des cascades. Pour les touristes bien sûr mais pour des enfants qui se retrouvent à 350 km de chez eux, cela paraît un chemin interminable.
Rappelons qu'il s'agit d'une époque allant de 1951 à 1955, c'était un long trajet que nous faisions souvent en train. Notre père venait au début nous rendre visite en side-car avant d'acquérir sa première voiture la Juva 4. Le train nous emmenait en passant par MEKNES ville où ma mère est née,le 5 janvier 1920.
Ifrane, l'internat de Monsieur Anthian Maurice, avait accueilli en premier mon frère Roger, puis Christiane et moi. Deux ans après, Louise remplaça Roger. J'ai donc passé trois années à Ifrane, jusqu'à mon treizième anniversaire. Il y avait un grand bâtiment qui regroupait l'administration, les classes, le réfectoire et les chambres des petits. Il y avait aussi un chalet, distant d'environ 600 mètres, qui était le dortoir des grands (de 11 à 13 ans).
Une fin de journée, où la neige était tombée en abondance, nous marchions les uns derrière les autres pour rejoindre, le chalet dortoir et «plouf » j'ai dû faire un écart et marcher trop près d'un arbre et je m'enfonçais dans la neige jusqu'aux épaules. Heureusement, un accompagnateur, m'a pris par le col et ressorti aussitôt. Sur le chemin nous chantions des chansons pour nous donner du courage. Dans les soirées proches de la fin des séjours qui s'étalaient du 1er Octobre au 31 mai, nous nous réunissions pour chanter ensemble :
Ça y est, tout le monde s'en va
On a fini de rire, gardons notre sourire,
Ça y est, tout le monde s'en va,
Mais chacun se souviendra
De l'internat de Monsieur Anthian Maurice.